N° 14. La violence, la force et l'amour
Conférence de Bertrand Vergely en 2008
Présentation
La violence caractérise tout ce qui est intense, spontané, naturel. L'amour peut être violent. Elle caractérise cependant aussi tout ce qui viole, tout ce qui transgresse, tout ce qui fait mal. Une parole peut blesser au plus profond.
Energie de vie mais aussi énergie de mort, la violence incite à la prudence.
Tout n'est pas mauvais en elle, ni bon. Ainsi faut-il du discernement. L'intensité n'est pas un viol, ni la transgression de l'intensité. La violence tend à nous le faire oublier en pratiquant des confusions, en banalisant le viol et en culpabilisant l'énergie de vie.
On sort de la violence en protégeant la vie et son secret et en libérant son énergie. L'un ne va pas sans l'autre. L'intime a besoin de force et la force, de finesse intime. Devenir fort et aimer ne sont donc pas antinomiques. C'est en étant fort qu l'on aime. C'est en aimant que l'on devient fort.
Nous souffrons du fait des forces qui ne savent pas aimer et d'amour sans force. C'est la raison pour laquelle la violence se déchaîne. Penser la violence et lutter contre elle, c'est apercevoir comment l'amour et la force se réconcilient.
Conférencier
Bertrand Vergely : philosophe, conférencier, enseignant en philosophie, auteur de nombreux livres dont «Retour à l’émerveillement», «Le silence de Dieu», «Petite philosophie du bonheur» et «Une vie pour se mettre au monde».