N° 18. Exclusion-reconnaissance de l'autre, les fondements pour exister
Table ronde avec Annick de Souzenelle, Elizabeth Leblanc et Pierre Coret en 2009
Présentation A. de Souzenelle
Poser l'existence face à l'inexistence. Seul ce néologisme nous permet de cerner au mieux le fond du problème de la relation. le confrontation à l'autre est en réalité toujours une confrontation à soi-même. Le retournement vers les zones inexplorées de soi-même est une nécessité ontologique. L'étude antropologique de la Bible en donne de multiples exemples à travers des personnages dont l'histoire est une illustration du devenir de l'Homme.Annick de Souzenelle : spécialiste en anthropologie et symbolique biblique, écrivain et conférencière.
Présentation E. Leblanc.
Parler de l'autre c'est considérer qu'il est différent de moi. Se pose alors la question de mon rapport à la différence. Si je la supporte, la rencontre et le partage nous enrichiront tous les deux. Je reconnais l'autre et je suis reconnu par lui. Si je ne la supporte pas, alors mon mouvement naturel sera d'exclure l'autre. Mais la question cruciale est "pourquoi la différence de l'autre me dérange-t-elle tant ?".Je suis alors renvoyée à ces aspects de moi-même que j'ai exclu et que l'autre, par sa différence, vient solliciter. La reconnaissance de l'autre passe par
la nécessaire reconnaissance de soi-même.
Elizabeth Leblanc : psychologue clinicienne, psychothérapeute jungienne, relaxotheìrapeute, superviseur, co-fondatrice avec Pierre Coret de l’école de formation Savoir Psy.
Présentation P. Coret
L'adolescence est une période charnière où la soif de reconnaissance est à son comble avec, comme corollaire, une nette tendance au rejet de l'autre. Ecartelé entre ces deux extrêmes, l'adolescent risque fort de s'exclure... et la toxicomanie en est un exemple parmi d'autres.
Pierre Coret est pschiatre, psychothérapeute, co-fondateur avec Elizabeth Leblanc de l'école de formation Savoir-Psy.