La Traversée ou la prise de conscience de l'altérité
01 Octobre 2025 | par La Traversee | article

La Traversée, association créée en 1996, se donne pour « mission » essentielle de remettre en marche et en lien des personnes que des difficultés multiples ont conduit à s’isoler, à « se retirer du monde » et par la même à s’exclure de toute interaction. Les raisons en sont souvent multifactorielles (sociales, affectives, professionnelles, psychiques …)
La Traversée est donc quotidiennement amenée à travailler autour de la notion d’altérité (qualité de ce qui est autre) tant il est vrai qu’il n’existe pas de lien de qualité sans altérité.
Imaginons une ile…mieux encore, un archipel de petites îles, de taille et de configuration différentes et que nul bateau, nulle barque ne relie. Chaque ile, chaque ilot vivrait replié sur lui-même ignorant jusqu’à l’existence et la consistance des autres, indifférent à la différence qui les constitue en tant que territoire propre. Imaginons maintenant des passages, des traversées d’une ile à l’autre. Voici posées les conditions de la rencontre , de l’altérité dans sa dimension de découverte provoquant surprise, étonnement, rapprochement et enrichissement par la différence,
La Traversée est à l’image de cet archipel. Elle est un endroit qui relie des personnes - aux histoires singulières et aux vécus différents - autour de groupes de paroles et d’ateliers où chacun peut oser la rencontre tout en préservant son intégrité et sa capacité à être seul en présence de l’autre (Winnicott) c’est-à-dire tranquille, en sécurité, existant à part entière et distinct de l’autre. Cette intégrité est également favorisée par la présence de deux psychothérapeutes au sein de chaque groupe ou ateliers, garants du cadre et des règles de fonctionnement du groupe (écoute, respect, libre expression, absence de jugement, confidentialité…)
S’engager à La Traversée, c’est choisir de s’enrichir de la rencontre au risque d’être surpris, interpellé voire bousculé dans ses certitudes tant il est vrai qu’on s’épuise trop souvent à ne chercher dans autrui que des figures de soi-même avec le risque de se dévitaliser personnellement et fondamentalement. Se laisser surprendre par l’autre dans sa différence c’est se risquer à trouver la pure joie de la rencontre et de l’amitié (Adrien Candiard) dans sa dimension de fraternité, de solidarité et de tolérance.
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