Parmi les différentes médiations capables de soigner la blessure de vivre, la poésie nous aide à découvrir ce qui, au plus profond de nous-mêmes, nous relie les uns aux autres. Alors que la souffrance nous enferme dans la solitude de ce qui paraît impartageable, la poésie ouvre un chemin de communion : communion avec soi, avec son corps blessé que vient restaurer le langage des sensations, communion avec l’autre, dans l’émotion, par la grâce des mots, des rythmes, des images, communion enfin avec ce qui nous dépasse et nous ouvre au mystère de l’altérité. Ainsi, c’est tous ensemble que nous pouvons retrouver le chemin del’enfance et de notre inscription dans le temps du désir. Bipolaire, auteur de La Souffrance désarmée, Véronique DUFIEF nous dit comment la poésie lui a permis de vivre et de survivre.
Conférencière
Véronique Dufief : agrégée de lettres, éditrice, auteur de «La souffrance désarmée» (Salvator, 2013), «Visages de femmes dans la Bible», «Bonjour vieillesse» ...